Crois-tu aux coïncidences?
Crois-tu à ses mains qui s’acharnent sur mon corps
Avec une si grande violence?
Crois-tu à ces traces sur mon ventre, mes bras, mes seins?
Qu’est-ce donc?
Est-ce que ma différence devient ma folie?
Puis-je laisser cette douleur, incontrôlée?
Où dois-je me laisser séduire par son ardeur?
Et puis on agit.
Et je m’apaise. Je me rendors, rassurée.
Comme si cette bienfaisance, cette reconnaissance me rattachait
À ce “quelque chose”, ce je ne sais quoi.
C’est dur, je béquille entre la normalité et la fécondité de ma douleur.
Je lutte contre l’attrait de ces actes.
Je parcours la chambre, les larmes et le maquillage coulant,
La peur au ventre, la douleur dans la gorge, la tête orageuse
Les mains ravageuses. Ma violence.
Aucun son ne vient
Quand j’appel au secours.