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Ironies – Mars 1995

La vie a ses ironies
À moi ces pages blanches
Emplir ce vide
Remplir cet intérieur
Sentiment d’être seule au monde
Troublant.

Peur de me réveiller
Et de me trouver face à mon esprit
Ce crustacé nerveux qui se tortille
Et s’agite
Dans sa coquille.

Sentiment de n’appartenir à rien
À personne
À nulle part.
Impression dérangeante de n’être plus qu’un.

Plus de “chez moi”
Seulement quelques liens
Des photos et des voix
Fatigue écrasante

Et tout au fond dans le noir
Tapis, un coeur bien troublé.

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