Parole et thérapie
Ironie
Ou idôlatrie du XXème siècle
Je continuerais à lutter
Je m’éxile dans le salon
Chambre pardonne
Les matins sont plus faciles
Télévision est ma fuite
Ma dernière vision
Avant d’entamer
Une nuit
Sans répit.
Car la peur du lendemain
Ne connait plus de limites
Et mon estomac se retourne
Ma tête capitule
Je m’endors solitaire
Avec les héros de feuilletons americains
Des dernières heures du network
Des chaînes anglaises.
Plus tard
Mémoire interrompue
Barrière de l’inconscient
Pour empêcher la conscience
De se suicider.
Terrible images
Appel de l’odorat
Comment décrire l’odeur de la maladie
Et de la mort
Je dois me rappeller, pour exorciser
Ces images, ces odeurs
Serais-je assez forte pour soulever
Ce poids dans ma poitrine
Le cracher au -dehors
Les oreilles restent sourdes
Et cette réalité, la mienne.
Et ne suis-je pas seule à infliger
Le sacrifice de mon innocente conscience?
La sourdité des autres me pèsent
Et à mon tour je m’effondre.