La tradition anglaise, ou du commonwealth, réunis dans un bâtiment où logeaient les serviteurs de Kensington Palace, et où T.S. Elliot vécu également. Sa famille, dit-on, y habite toujours.
Caricature ou cliché d’une bourgeoisie, fantôme d’un esprit colonial caché sous les bonnes manières.
Le ‘porter’ en chausson, répond légèrement irrité que les gens n’aient pas sonné directement et bien évidamment au numéro 22.
Observations, écoute….clichés, prejugés. Stop. Pause. Arrêt.
Discours intéressants, éducatifs.
Les femmes se distinguent, cuisinières, angoissées, supporters des propos de leurs maris.
Un couple dont la traditionalité anglaise étonne. Dont le soupçon d’un portrait de la reine doit être suspendu dans leur salon de leur cottage Hampshirien. L’humour anglais se régale, il retrouve ses racines.
Un dîner, où l’argenterie est ressortie, et à tout instant, j’attends l’entrée du serviteur, Anthony Hopkins….
Le nombre de couteaux, fourchettes, cuillères autour de l’assiette…intimidant.
Coup d’oeil sur ma voisine, mais ma myopie me trahit.
Flashback….‘Pretty Woman’, prendre le couver placé à l’extérieur pour arriver au dernier, ceux à côté de l’assiette pour le dessert….pourtant il en reste trois, j’ai dû me tromper.
Mais le fromage arrive et me sauve. Oh…délicieux fromage1
Les conversations passe du commonwealth, la culture japonaise aux arrangements floraux, aux jeunes qui commencent leur journée à 11:30 le soir. Omnibulée par ces personnages sortis tout droit d’un film de James Ivory, je m’arrête.
J’aime ces dîners, je revis l’Histoire, pour quelques instants, je me connecte à la tradition anglaise….
Besoin de régression intense.
« Hamlet: Oui Monsieur, une éponge qui absorbe les grâces du roi, ses récompenses, son autorité. Du reste, de tels officiers finissent par rendre au roi les plus grands services. Il les garde comme un singe garde des noix, dans le coin de sa machoire, pour les macher avant de les avaler. Quand il aura besoin de ce que vous aurez glané, il n’aura qu’à vous presser, éponger, et vous redeviendrez à sec.”
Extrait de Hamlet, Acte IV, scène 2. p.121, traduction de Victor Hugo
Editions Marshal, 1984