Londres

Carol Ann Duffy – London riots for Tariq Jahan

Londres

C’est à toi que je veux écrire. Insensée rationnellement. Toi que je connais si peu et en deux déjeuner, tu as ramener foi dans le désordre de mes neurones. Impossible de rester insensible à ta chaleur, ton sourire, ta positivité si loin du français typique, mais tu n’es pas de cet hexagone si constraint, si Pascalien.

Dîner avec mon père, savourer sa compagnie, son intelligence et son savoir, la terrasse du National theatre, temps couvert mais quelques lueurs de bleu s’échappent et font jalouser cet eventail de gris. Là sur la South Bank de la Tamise, animé et vibrant de créativité, Londres.

Je suis là, le vin aidant à oublier mes défenses, lui parler librement et tant pis pour son jugement. Ne pas regretter, chaque minute compte quand la mort our la maladie peut surprendre dans sa gloutonne.

Dans une enveloppe, il a pris le temps de me donner un poème de cette poétesse anglaise Carol Anne Duffy. Sa consigne: à ouvrir dans le métro. Poème pour Tariq dans ce moment, ultimum de la folie de la démocratie et capitalisme assené de notre société. Le poème le voilà pour toi:

After the evening prayers at the mosque,

came the looters in masks,

and you three stood,

beloved in your neighbourhood,

brave, bright, brothers,

to be who you were –

a hafiz is one who has memorised

the entire Koran;

a devout man –

then the man in the speeding car

who purposefully mounted the kerb …

I think we all should kneel

on that English street,

where he widowed your pregnant wife, Shazad,

tossed your soul to the air, Abdul,

and brought your father, Haroon, to his knees,

his face masked in only your blood

on the rolling news

where nobody’s children riot and burn.

Les larmes coulent à flot dnas le métro. Je ne cache rien de cette sensibilité a chair de peau, comme toujours et trop souvent, les mots me touchent et toi, toi tu es là, apparaissant involontairement dans ma pensée avec qui je voudrais partager cela.

J’analiserai après, le pourquoi toi, pourtant si évident car je crois notre sensibilité et naïveté ont quelques similarités.

Maintenant je sèche mes larmes et je pense à toi, toi dans un autre monde…

Août 2011

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