Attente. Stress du travail pour lui. Fatigue. Enfin dans l’avion, agitée, “hot
and bothered” ou “cold and bothered”.
Changement d’avion, les hôtesses mal polies, énervées. Obstacles à la
détente ou transition nécessaire. Je reflète sur ce processus. Confusion, il
faut sortir.
Retard a Casablanca, voyage long, on serait déjà de l’autre côté de
l’Atlantique.
Nouvelle attente à la douane, cela grouille de monde, surprise,
découragement, énervement, impatience. Confirmation oubliée. Vont-ils
nous attendre. Pas d’argent, pas un seul Dirham.
Non, il est là, grand sourire. Feder, malgré ses trois heures d’attente et il
nous souhaite le bienvenu à Marrakech. Soulagement.
Les rues sont étroites, ils portent ses longues tuniques, nous européens
typiques, le changement semble au début menaçant.
Il marche vite, on suit dans les labyrinthes, les rues étroites, cet odeur, ces
bruits, souvenirs de Delhi et de Stone Town.
La chambre, oasis de calme. Il nous apporte de l’eau, des fruits, des
cacahuètes, on profite et savoure. On se couche, je m’endors, tension dans
l’épaule, mal de tête, moment redouté du cycle….l’ecarlate à l’horizon.
J’essaie d’accepter, de négocier. Je me réveille, j’ai froid, ma tête
tambourine, aspirine, dépitée, oui, elles arrivent…peut-être. Un autre cycle,
une déception et £3500 s’évapore.
L’autre petit moi s’attriste dans cette non-croyance d’un petit ‘nous’
individiduel.
Le jour se glisse entre la fenêtre et les volets mal fermés. Je me lève, exitée
par le petit-déjeuner et l’aventure d’une nouvelle cité.
Semblant de douche, comme dans l’enfance. Robinet qui coule, serviette
dépliée mais pas une goutte sur ma peau. Je fais croire. Il fait froid.
Pain, thé, yaourt, crumpet écrasée. C’est bon. On se repose…J’écris et
j’oublie.
Le regard noyé de couleurs des tissus du souk. Le yeux pleins d’images et
de photos. Et je me laisse innonder par cet autre monde.
Février 2006