Santé

Maladie

Je m’appauvris
Je m’adoucis
Je m’assoupis

J’écris
Je ris

Je détruis
Je survis
Je je je
Suis
Si tourmentée
Si appauvrie
D’énergie
Mal nourris
Je vomis
Je maigris

Corps meurtri
Visage tumifié
Âme ensanglantée
Je m’engage et m’enrage

Embrasse moi
Tiens moi
Supplie moi

Paupières lourdes
Yeux scintillants
Je lutte
Te retrouver
Vous?
Où?

Prends-moi
Serre moi
Etouffe moi
Fais moi oublier
Cette lassitude
Cette habitude
De tout casser.

Roulette russe
Lotterie du bonheur
Ou du malheur
Décision
Jouons
Justification
Toi moi nous
Folie

Ne pas penser
Serre moi
Ecoute moi
Tiens moi
Etouffe moi
Embrasse moi

Mars 2011

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Santé

Alzheimer

Petite homme
Grand esprit
Ratatiné sur ta chaise
Peau grise
Contradictions
De tes moments de tendresse
Avec ton avarice

Tes jugements
Tes valeurs
Dans un contexte
De refugié de guerre
De pauvreté
Hérédité de culpabilité
La télé allumée
Peu de choses à se dire
Quelques mots seulement

Et ce tapis
Donné dans un élan
De générosité
Qui m’a tant touchée

Je te lave les pieds
Toi, sur ta chaise roulante
Silencieux
Les yeux perdus dans le vide

Mon enfant
Coloriant le lino
De cette hospice
Maison de retraite
Maison des mourants

Et cette jolie dame
Au beau sourire
A la couronne grise
Se regarde dnas le miroir
De l’ascenseur
Poussant tous les boutons

Et me suppliant
De l’aider a changer
les chaînes de cette télévision
Qui ne reflétait que sa démence
Courte explication
cette ascensur n’est pas un écran
Je la guide à l’étage
De la télévision
Me remerciant
Abondament
On se quitte

Information, orientation
Qui restera suspendue
Car deux heures après
Je la retrouve
Son sourire un peu fatigué
Me demandant de changer les chaînes
De la télévision

Car elle en assez
De regarder
Cette jolie dame
Au beau sourire
A la couronne grise

Immortaliser dans ma mémoire
Elle par son alzheimer
Moi par mes attaques
Et me voila
Questionnant
Songeant
Qu’elle avait été sa vie
Ses amants, ses enfants

Existentialisme
La vie, son but
De la mort, de la vieillesse

Confondu par un corps et son cerveau
Qui fonctionne au ralenti
J’observe en me demandant
Ce qui est important de retenir
Quels souvenirs faut-il vivre
Pour survivre
L’immobilité

Bref….
Quand l’ascenseur deviendra une télévision

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Santé

Frayeur de mon corps

Je ne sens plus mes jambes
Le cou raide
La poitrine vide
Des fourmis dans les bras
La tête qui tourne
Le coeur qui bat en chamade
Dans cette nuit noire

Voila mon corps
Epidurale dictee par mon cerveau
Je te réveille
Car ce soir
Je ne me raisonne pas
J’ai besoin de toi

Tu es la
inquiet
Mais tu es la
Toute la nuit
Des que je vire ou volte
Insomnie de mes heures sup
Tu te soucies
Je te rassure

Et je pars te retrouver 
En Italie
Toi si calme
Qui le moment d’un soir
Et d’un regard
M’a etourdie

Je ne sens plus mes jambes
Le cou raide
La poitrine vide
Des fourmis dans le bras
La tete qui tourne
Le coeur en chamade
Dans cette nuit noire

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Santé

Assise

Devant cet écran
Hypnotisée
Par l’ordinateur
La tête Qui tourne
Concentration
Au tapis
Je suis étourdie
Seule cachette 
Les toilettes
A nouveau
Lieu de ma fuite
Tête sur les genoux
Confusion
Somatisation
Ou corps
A ce point malfait
Partout
Dans cette université
Rappel
De mes déficiences 
Solitude
Une certitude
A qui avouer
Cette petite déchéance 
Et ces mots
Mantra de ma faiblesse
Amour ou crainte
Prouesse
Amour
Méditation
Visualisation
Imagination
Je prêche
Carl Jung
Alors je choisis
Aimer
Sans crainte
J’aime
Visualiser 
Qu’un sourire
Respendisse
Dans chaques
Cellules
De mon petit corps 
Extasie
Car ces sourires
Me font chavirée
Me font tourner
La tête
Et la
Dans les toilettes
J’essaie 
De retrouver
Mes pieds
Rechercher 
La terre
M’ancrer
Et en un instant
Catholique a cent pour cent
J’implore
La vierge Marie
Tous les archanges
Pour recevoir 
De l’energie
De l’envie
Une attitude
La certitude
Que je ne suis pas une rescapée
Que l’esprit
A conquit…

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Santé

Chamboulée

Chamboulée 
Bouleversée
Renversée
Je me réveille
Emmêlée dans les draps
Entortille
Comme mon esprit
Que mon inconscient
A torturé
Cette nuit
J’ai peur
Mon ventre nouée
Je baisse les bras
Malencontreux éveil 
Seule
Un pari
Panique
Je respire
Enveloppée 
dans ce linceul
Drap et broderies
fait a la mains
je referme mes yeux
Les mêmes images
Trahison de mes mots
Trahison de toi dans mon rêve
Cocoon de ce drap
Je suffoque
Je provoque
L’inconscient est au galop
Vient
Quelle cruauté 
C’est malsain
Je suis de trop.

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Santé

Trou de mémoire

Trou de mémoire 
Trou noir
Déboire 
Grisâtre 
Débâcle 
Idée suspendue
Dernier mots oubliés 
Oblitères 
Amnésie
Locale

Sensations 
Perdues
Atrophiées
Flatteries
Ça rime
Avec mon nom
Celle qui s’en va
Celle qui s’en rit 
Celle qui se perd
Bon marché
Cette indulgence de mots
De pseudo poésie.

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