Petite homme
Grand esprit
Ratatiné sur ta chaise
Peau grise
Contradictions
De tes moments de tendresse
Avec ton avarice
Tes jugements
Tes valeurs
Dans un contexte
De refugié de guerre
De pauvreté
Hérédité de culpabilité
La télé allumée
Peu de choses à se dire
Quelques mots seulement
Et ce tapis
Donné dans un élan
De générosité
Qui m’a tant touchée
Je te lave les pieds
Toi, sur ta chaise roulante
Silencieux
Les yeux perdus dans le vide
Mon enfant
Coloriant le lino
De cette hospice
Maison de retraite
Maison des mourants
Et cette jolie dame
Au beau sourire
A la couronne grise
Se regarde dnas le miroir
De l’ascenseur
Poussant tous les boutons
Et me suppliant
De l’aider a changer
les chaînes de cette télévision
Qui ne reflétait que sa démence
Courte explication
cette ascensur n’est pas un écran
Je la guide à l’étage
De la télévision
Me remerciant
Abondament
On se quitte
Information, orientation
Qui restera suspendue
Car deux heures après
Je la retrouve
Son sourire un peu fatigué
Me demandant de changer les chaînes
De la télévision
Car elle en assez
De regarder
Cette jolie dame
Au beau sourire
A la couronne grise
Immortaliser dans ma mémoire
Elle par son alzheimer
Moi par mes attaques
Et me voila
Questionnant
Songeant
Qu’elle avait été sa vie
Ses amants, ses enfants
Existentialisme
La vie, son but
De la mort, de la vieillesse
Confondu par un corps et son cerveau
Qui fonctionne au ralenti
J’observe en me demandant
Ce qui est important de retenir
Quels souvenirs faut-il vivre
Pour survivre
L’immobilité
Bref….
Quand l’ascenseur deviendra une télévision