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Conjugaison

Tu joues
Je joue?
On se conjugue
Obsession
Car mon coeur
Ne bat plus
Même à ta vue

Et pourtant
Je joue
Besoin de toi
D’un je ne sais quoi
Je ne comprends pas

Ami, amant, amour, mari
Trouver l’intrus
Possession
Obsession
Perdue

Pour un moment
Toi le pro
Du sentiment
De tes mots
Tu me bénis
Et petit mouvement
Titillement
D’une oreillette
C’est joli
C’est reparti

Intimité
De ce pari
je me prends au jeu
De solitude
Je veux
Tes sollicitudes

Je joue
M’enveloppe
À tort
Je t’implore

Je doute
Et redoute
Ces ébats et débats

Case de départ
De poésie
Et de Marie
Je me nourris.

Septembre 2011

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Londres

Carol Ann Duffy – London riots for Tariq Jahan

Londres

C’est à toi que je veux écrire. Insensée rationnellement. Toi que je connais si peu et en deux déjeuner, tu as ramener foi dans le désordre de mes neurones. Impossible de rester insensible à ta chaleur, ton sourire, ta positivité si loin du français typique, mais tu n’es pas de cet hexagone si constraint, si Pascalien.

Dîner avec mon père, savourer sa compagnie, son intelligence et son savoir, la terrasse du National theatre, temps couvert mais quelques lueurs de bleu s’échappent et font jalouser cet eventail de gris. Là sur la South Bank de la Tamise, animé et vibrant de créativité, Londres.

Je suis là, le vin aidant à oublier mes défenses, lui parler librement et tant pis pour son jugement. Ne pas regretter, chaque minute compte quand la mort our la maladie peut surprendre dans sa gloutonne.

Dans une enveloppe, il a pris le temps de me donner un poème de cette poétesse anglaise Carol Anne Duffy. Sa consigne: à ouvrir dans le métro. Poème pour Tariq dans ce moment, ultimum de la folie de la démocratie et capitalisme assené de notre société. Le poème le voilà pour toi:

After the evening prayers at the mosque,

came the looters in masks,

and you three stood,

beloved in your neighbourhood,

brave, bright, brothers,

to be who you were –

a hafiz is one who has memorised

the entire Koran;

a devout man –

then the man in the speeding car

who purposefully mounted the kerb …

I think we all should kneel

on that English street,

where he widowed your pregnant wife, Shazad,

tossed your soul to the air, Abdul,

and brought your father, Haroon, to his knees,

his face masked in only your blood

on the rolling news

where nobody’s children riot and burn.

Les larmes coulent à flot dnas le métro. Je ne cache rien de cette sensibilité a chair de peau, comme toujours et trop souvent, les mots me touchent et toi, toi tu es là, apparaissant involontairement dans ma pensée avec qui je voudrais partager cela.

J’analiserai après, le pourquoi toi, pourtant si évident car je crois notre sensibilité et naïveté ont quelques similarités.

Maintenant je sèche mes larmes et je pense à toi, toi dans un autre monde…

Août 2011

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Londres

The tube

Une jeune femme
Brune
Flip flop
Sac blanc
Regard perdu
Dans son ipod

Un hippie
Vieux druide
Tee shirt
Orange fluo
‘Patronada des déportés’
Lisant

Un homme âgé
En costume
Assoupi
Tenant son sachet Debenhams
Cheveux blancs
Montre et bague en or

Tout de noir
La grande barbe blanche
Respect de cet homme juif
Rabbin

Une place libre
Une femme couverte
Niqab
Belle Musulmane
Henné sur ses mains

Et cet homme
Plein de jeunes
Des tattos sur ces bras
Peut-être gay
Musclé et bronzé

Et voilà Londres
Face à moi
Dans le métro
Sur la Northern Line
Six minutes
Et mon esprit
S’emplit
De ces cultures
De ce melting pot
Qui co-habitent
L’instant d’un trajet

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Londres

Sous mes yeux

Sous mes yeux
Se déroulent
Stations après stations
Le cercle rouge
Et la bande bleue
Métro Londonien
Les regards dans les journaux
Amy Winehouse en couverture
Le vide
Les écouteurs
Dans les oreilles
Et Damien Rice
Qui pertinament
Change
« Can’t take you out of my mind »
Suivie
De Laura Marling
« He wrote »
Les carrés sur les siéges bleus
Les piliers jaunes
Je ne sais plus qui soutient qui
Changement
Stockwell
‘Mind the gap’
Pertinament.


@DamienRice


@LauraMarling

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Santé

Maladie

Je m’appauvris
Je m’adoucis
Je m’assoupis

J’écris
Je ris

Je détruis
Je survis
Je je je
Suis
Si tourmentée
Si appauvrie
D’énergie
Mal nourris
Je vomis
Je maigris

Corps meurtri
Visage tumifié
Âme ensanglantée
Je m’engage et m’enrage

Embrasse moi
Tiens moi
Supplie moi

Paupières lourdes
Yeux scintillants
Je lutte
Te retrouver
Vous?
Où?

Prends-moi
Serre moi
Etouffe moi
Fais moi oublier
Cette lassitude
Cette habitude
De tout casser.

Roulette russe
Lotterie du bonheur
Ou du malheur
Décision
Jouons
Justification
Toi moi nous
Folie

Ne pas penser
Serre moi
Ecoute moi
Tiens moi
Etouffe moi
Embrasse moi

Mars 2011

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